Le réalisateur britannique, deux fois récompensé de la Palme d’or à Cannes en 2006 et 2017, sera sans doute la tête d’affiche de cette 36ème édition, prévue du 20 au 28 janvier prochains.
A travers ses présidents de jury et ses invités d’honneur, le Festival Premiers Plans d’Angers s’est composé une belle pièce de souvenirs en dentelle, ouvrage qui se fait de plus en plus long – et précieux ! – après 35 ans de service. Téchiné, Tavernier et Chabrol dans les années 1990, Nathalie Baye, Jeanne Moreau, Sandrine Bonnaire dans les années 2000, Lambert Wilson et les frères Dardenne en 2017, Catherine Deneuve en 2018 ou Laetitia Casta en 2016. Dans cette belle et grande galerie de portraits, il faudra dès l’an prochain accrocher celui de Ken Loach.
L’immense CV du britannique, auteur d’une quarantaine d’œuvres pour le cinéma (une grosse vingtaine pour la télévision), a inspiré aux programmateurs du Festival une cérémonie d’hommage à laquelle l’intéressé a été convié. Grosse (sur)prise pour Claude-Eric Poiroux et Arnaud Gourmelen, deux des chevilles ouvrières du plus gros évènement culturel angevin (75 000 spectateurs l’an dernier) : Ken Loach a accepté d’y participer. Il sera donc présent à Angers fin janvier 2024.
Deux fois récompensé à Cannes
Metteur en scène marqué par l’héritage du cinéma réaliste et social, Kenneth Loach (87 ans) s’est fait connaître du public par des longs métrages engagés comme Family Life, Lady Bird, Land and Freedom ou Sweet Sixteen. Il fut primé deux fois à Cannes, en 2006 pour « My Name is Joe », et 2017 pour « Moi, Daniel Blake », un palmarès qui en fait l’égal d’autres pointures comme Francis Ford Coppola, Emir Kusturica ou encore Michael Haneke.
Présenté sur la Croisette en mai dernier, son dernier film « The old Oak », qui décrit les relations complexes entre les habitants d’une petite ville sinistrée britannique et des réfugiés syriens, est distribué sur les écrans français depuis le 25 octobre.
Chaque année, le Festival Premiers Plans d’Angers braque ses projecteurs sur les productions de jeunes réalisateurs Européens, mis en compétition (une centaine de longs métrages, films d’écoles ou d’animation sélectionnés). L’évènement est aussi l’occasion de poser un regard sur le patrimoine du cinéma à travers des rétrospectives et des hommages rendus à ses monuments.